L’Isle-sur-la-Sorgue bénéficie d’un écosystème favorable qui permet le développement d’une faune et d’une flore essentielles à notre biodiversité. Mais la cohabitation avec certains animaux s’avère complexe pour l’homme au quotidien, notamment avec les pigeons dont le développement entraine des dégradations de l’hygiène et de la salubrité. A ce jour, la population de pigeons estimative s’élève à 350 pigeons en centre-ville*.
Le pigeon à l’Isle-sur-la-Sorgue
Le centre-ville de l’Isle-sur-la-Sorgue bénéficie d’une architecture favorable pour le pigeon biset. Il offre un tissu environnemental très favorable : alimentation volontaire (par le nourrissage) et involontaire (présence du marché et de nombreux restaurants), abreuvoirs, reproduction, dortoirs, reposoirs et espaces de colonisation. L’architecture des bâtiments et les nombreuses habitations abandonnées offrent des endroits de nidification et/ou des dortoirs idéaux pour son développement. Tous ces éléments ont contribué à la création d’une niche écologique propice à la prolifération du pigeon biset. Outre la perturbation de l’équilibre écologique, les conséquences sont importantes pour notre cadre de vie : production de fientes, dégradation des façades et toitures, nuisances sonores etc.
Que faut-il faire ?
La meilleure préconisation est de limiter leur prolifération en réduisant les sites de nidification. Pour ce faire, il est indispensable :
- De ne pas nourrir les pigeons
Le nourrissage des pigeons, des canards et des animaux sauvages et/ou errants est interdit par la loi. Le Règlement Sanitaire Départemental comporte les mentions suivantes : Article 120 > Jets de nourriture aux animaux - protection contre les animaux errants, sauvages ou redevenus tels. Il est interdit de jeter ou déposer des graines ou nourriture en tous lieux publics pour y attirer les animaux errants, sauvages, ou redevenus tels, notamment les chats ou les pigeons ; la même interdiction est applicable aux voies privées, cours ou autres parties d'un immeuble lorsque cette pratique risque de constituer une gêne pour le voisinage ou d'attirer les rongeurs. Toutes mesures doivent être prises si la pullulation de ces animaux est susceptible de causer une nuisance ou un risque de contamination de l'homme par une maladie transmissible.
- D’inviter les propriétaires à fermer les accès aux pigeons
Il est indispensable de ne pas laisser les pigeons nidifier sur ou dans les bâtis. Les propriétaires doivent proposer des solutions répulsives pour protéger les débords et les balcons, obstruer les trous de boulin des anciens bâtiments, fermer les accès des bâtiments communaux où les pigeons peuvent entrer. Certains sites de nidification sont facilement obturables en fermant ne serait-ce qu'un volet ou une fenêtre restée ouverte ou avec la mise en place d'un grillage ou d'un contre-plaqué. Des systèmes anti-pigeons peuvent également être installés afin de limiter les dortoirs (coupelles, pics anti-pigeons, filets, fils tendus, etc.).
Pour rappel, le Règlement Sanitaire Départemental comporte les mentions suivantes :
Article 100.1 > « Les obligations des propriétaires et occupants des immeubles riverains des voies publiques, définies dans le présent règlement sanitaire, s'appliquent aux propriétaires et occupants des immeubles bordant les voies privées ou y ayant accès, qu'elles soient ouvertes ou non à la circulation publique. Il en est de même pour les obligations de leurs usagers respectifs. »
Article 100.2 > « Le sol des voies privées, qu'il soit muni ou non d'un revêtement, doit être établi de manière à assurer l'écoulement des eaux, un entretien facile et une circulation non dangereuse. Il doit en outre être tenu constamment en bon état d'entretien et de propreté. »
* Source : audit étude aviaire pigeon biset réalisée en avril 2023 par Sogepi Servibois pour la Ville de l’Isle-sur-la-Sorgue