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PATRIMOINE

La statue de Notre-Dame de la Sorguette en restauration

L’Isle-sur-la-Sorgue est une ville de traditions parmi lesquelles la pêche, qui tient une place toute particulière. La confrérie des pêcheurs de Notre-Dame de la Sorguette existe au moins depuis 1593. Elle devint une puissante association corporatiste qui se développa tout au long du XVIIe siècle et surtout au XVIIIe siècle. La Sainte patronne des pêcheurs l’Islois, Notre-Dame de -la Sorguette est alors célébrée tous les 8 septembre. Au cours de cette fête, les pêcheurs réalisaient une grande procession depuis la Collégiale, vers le siège de la confrérie situé historiquement à la chapelle de Notre-Dame de Sorguette, petit édifice implanté à l’extérieur de la ville, au domaine de Sorguette.

La Révolution, le rattachement du Comtat Venaissin à France et la destruction de la chapelle signeront le déclin de cette confrérie qui fut finalement dissoute en 1870.

En 1977, sous l’impulsion de Jean-Louis Borel, la confrérie renait avec la création de l’association des Pescaïres Lilens. C’est aujourd’hui tous les 3e dimanche de juillet que l’on célèbre à L’Isle-sur-la-Sorgue la Pêche d’antan, festivité qui s’accompagne d’une bénédiction et de la procession de la statue de Notre-Dame de la Sorguette entre la Collégiale et l’Hôtel de Ville.

La statue de Notre-Dame de la Sorguette est conservée dans une chapelle dédiée de la collégiale Notre-Dame des Anges. Il s’agit d’une sculpture d’environ 1 mètre de haut, en bois peint polychrome et dorée à l’or. La Vierge, tête couverte et habillée d’un grand drapé, tient dans sa main droite un sceptre fleurdelisé. Sa main gauche soutien l’enfant, ce dernier tient dans sa main gauche un globe, symbole d’universalité. Il tenait dans sa main droite un second attribut disparu depuis longtemps. Cette sculpture de qualité, datée du XVIIIe siècle est inscrite au titre des Monuments Historiques depuis 2020.

Récemment, la main gauche de la Vierge a été malencontreusement cassée, désolidarisant l’enfant de sa mère et endommageant le sceptre. Sous le contrôle de la Direction du Patrimoine, et après validation scientifique des services de l’État, la Ville, propriétaire de l’œuvre, a acheminé, le 15 décembre dernier, la sculpture dans un atelier de restauration spécialisée. La statue a été, dans un premier temps, mise en quarantaine avant de subir un traitement préventif de désinsectisation. Elle passera ensuite entre les mains d’un conservateur-restaurateur spécialisé qui réalisera une réparation adaptée à ce type de fracture du bois. La Vierge retrouvera ainsi toute son intégrité et sera bel et bien présente à l’occasion de la prochaine procession des pêcheurs, en juillet 2024.

Mise en quarantaine de l’œuvre à l’atelier de restauration (décembre 2023)

 

 

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